Lorsque la vallée du Drâa rencontre la vallée du Dadès, apparaît au loin la ville de Ouarzazate. La bien nommée « Porte du désert ».
Elle est la capitale du Sud marocain. La terre devient rouge, le sable envahit le paysage, les premières dunes apparaissent au loin. Et là, un ruban de verdure, des palmeraies, de petits villages de terre s’offrent à votre vue. Seules les paraboles et quelques panneaux publicitaires pour une célèbre boisson gazeuse habillée de rouge rappellent que nous sommes au 21ème siècle. Un vieil homme passe sur le dos d’un âne fatigué. Eternelle figure tirée d’une scène biblique. Mais sous la capuche de son burnous, il se sert de son téléphone portable dernier cri…. 21ème siècle disiez-vous ?
Le paradoxe se transforme par magie en compromis. Certes Ouarzazate vous ouvre des portes espace-temps vers des mondes oubliés, mais elle se conjugue en même temps au quotidien, dans une modernité étonnante. Et cette modernité s’affirme davantage avec la spécificité de la ville. Ouarzazate est la capitale des tournages de cinéma.
Les plus grands films ont été réalisés dans ses décors naturels époustouflants : de Lawrence d’Arabie (à la kasbah de Tifoultoute) à Prince of Persia en passant par Patton, par La dernière tentation du Christ, Kundun, ou encore Gladiator, Kingdom of Heaven, ou bien Astérix et Cléopâtre, la liste est longue.
Il faut dire qu’Ouarzazate détient l’un des records d’ensoleillement à l’année : 300 jours de soleil par an ! Pensez donc ! Du pain béni pour les réalisateurs. Vous pourrez tout apprendre sur les tournages, les acteurs. Vous pourrez enfin voir l’envers du décor en visitant les studios de l’Atlas Corporation ainsi que le musée du cinéma, quelques kilomètres avant la ville.
A noter : le Ksar Aït-ben-Haddou, qui sert également de décor au cours des tournages, et qui est inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Après avoir régalé vos yeux, vous pourrez également régaler vos papilles dans l’un des nombreux restaurants de la ville qui proposent des chefs d’œuvre de cuisine traditionnelle.
Et si vos sens exigent quelque chose de plus sportif, de plus musclé, alors il sera temps pour vous de partir en trekking dans le désert, ou même en randonnée, en circuit 4×4,…
Vous pourrez également visiter, non loin de là, les villes de Mhamid et de Zagora.
M’Hamid El Ghizlane était autrefois une étape essentielle sur la route des caravanes qui traversaient le Sahara. Elle est maintenant le camp de base pour les excursions vers le désert. Elle a conservé son caractère ethnique, les habitations sont toujours en pisé et elle possède une importante casbah. Chaque année, au mois de mars, s’y déroule le Festival international des nomades. Dépaysement garanti.
Zagora, quant à elle, était une des capitales du protectorat français toutefois elle a un passé bien plus ancien. Elle a su conserver son charme originel avec ses maisons en pisé, son oasis généreuse et une grande palmeraie. C’est à Zagora que vous pourrez voir une véritable star des plateaux, le sujet le plus photographié, le célèbre panneau : « Tombouctou 52 jours ». Mais rien ne vous oblige !…